Ecrire en conscience, 9 questions à se poser

Ecrire en conscience, 9 questions à se poser

Plus souvent inconscients que conscients, nos filtres et nos biais transparaissent dans notre rédaction web. Avec un peu de distance par rapport à nos contenus, les travers de notre subjectivité nous sautent aux yeux. Explorons.

Plus souvent inconscients que conscients, nos filtres et nos biais transparaissent dans notre rédaction web. En prenant un peu de distance par rapport à nos contenus, les travers de notre subjectivité sautent aux yeux. Explorons.

Un peu plus d’écriture en conscience, c’est ajouter à nos écrits, en plus des fondamentaux de la rédaction web, quelques amis que sont la gentillesse, la compassion, la quête de sens, le respect des personnes.

Prendre conscience? d’abord prendre…de la hauteur

Pour vous assurer d’avoir pris la bonne distance pour écrire en conscience, prenez une vue d’hélicoptère. Et, du haut de cette posture, gagnez en prise de conscience au travers de ces 9 questions :

  1. Suis-je suffisamment neutre dans le choix de mon vocabulaire? Ai-je émis un jugement de valeur ?  N’ai-je pas usé et abusé de clichés, d’étiquettes, de généralisations ? Une phrase qui commence par “tout le monde sait que” annonce l’arrivée d’une de vos belles généralisations ou d’un de vos bons vieux clichés.
  2. Mon langage est-il assez politiquement correct ? Un langage politiquement correct rajoute une touche de gentillesse dans votre ton. Et du respect, au minimum. Il évite le sentiment d’agressivité pour les personnes concernées. Ainsi, on ne dit plus, par exemple, les handicapés mais les personnes en situation de handicap.
  3. Suis-je assez précis dans mon choix des mots ? Au plus vos mots seront précis, au plus vos propos seront spécifiques. C’est cette précision qui vous fera renommer un malade mental en une personne souffrant de dépression, de phobie ou de trouble bipolaire, suivant la pathologie qui l’affecte.
  4. Mon humour est-il moqueur ? “On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui”, disait Desproges. Votre humour se situe-t-il du côté du subtil, sans se moquer, insulter, harceler ou être lourd ? L’humour s’utilise quand… il est approprié. Ecrire en conscience c’est partir du principe que l’on respecte les personnes sur lesquelles on écrit. Eviter la condescendance, la moquerie et l’exclusion, autant de précautions pur s’éviter une plainte à la fictive CHC (Commission pour l’Humour Correct).
  5. Suis-je resté dans mes chaussures ou en suis-je bien sorti ? Ai-je écris selon ma propre perception ou avec ouverture? Ce qui vous semble couler de source ne l’est pas pour votre lecteur. En écrivant “cette crème anti-âge vous coutera la modique somme de 100€ “, vous exprimez votre positionnement. En toute innocente inconscience. Pour vous, sans doute, 100€ représente une bagatelle. Pour d’autres, dépenser 100€ pour une crème de beauté signifie ne pas manger pendant une semaine. De nouveau, se poser la question du qui vous lit, reste un principe fondamental. Est-ce madame tout le monde ou la princesse de Monaco ?  Le lecteur peut quitter votre site sur une phrase “dérangeante” par rapport à sa propre réalité.
  6. Ai-je assez cherché mes informations pour traiter d’un sujet ? Me suis-je contenté.e de rédiger sur base de ce que je sais déjà du sujet ? Pour éviter de rester au niveau de la conversation de comptoir ou d’enfoncer des portes ouvertes, un outil comme le mindmapping peut aider à ouvrir votre esprit. Surtout si vous l’utilisez à plusieurs. Encore et toujours, lisez sur le sujet, questionnez les gens, collectionnez et contrôlez les faits.
  7. Ai-je clarifié à qui je m’adresse ? Assez tôt dans votre propos, précisez à qui votre contenu s’adresse. Votre article n’intéressera pas le même public si vous parlez d’une rupture amoureuse du point de vue d’un homme ou de celui d’une femme. Mettez vous à la place de l’internaute : il a envie de savoir tout de suite si l’article s’adresse à lui ou… à elle.
  8. N’ai je pas ajouté une information orientée inutile ?  Quand vous parler d’un footballeur qui vient d’atteindre un transfert record de plusieurs millions d’euros, est-ce utile d’ajouter quelle est sa couleur de peau ? Le racisme, encore aujourd’hui, se glisse toujours dans les médias et insidieusement dans votre subconscient.
  9. Le vocabulaire utilisé résulte-t-il de mon opinion ou d’un fait ? Les petits mots ennemis s’appellent toujours, jamais, généralement, tout le monde, dans la grande majorité, souvent…Ils indiquent subtilement un point de vue plutôt qu’un fait. Préférez les chiffres, les faits avérés et mentionnez vos sources. Après les avoir vérifiées, évidemment.

En résumé, pour écrire en conscience, méfiez-vous de vous.

L’objectivité des uns et des autres

Comment savoir si je choque ou impose une idée ? Et, tant qu’à faire, comment vérifier au passage si mon écriture est bien inclusive ? Un seul moyen : se relire ou se faire relire.

Après l’écriture, la relecture. Un idéal : se faire relire par quelqu’un qui ne vous ressemble pas. Faute de lecteur sous la main, relisez-vous en vous imaginant être une personne à l’opposé de qui vous êtes.

Une écriture en conscience suppose la recherche de l’objectif, du factuel. Facts only facts, un fondamental de l’écriture web. Froid et déshumanisant de ne parler que des faits ? Pas du tout. Les histoires vraies de personnes réelles sont des faits !

Besoin d’un outil pour un contenu entre opinion subjective et faits objectifs ? Le storytelling répond à votre souhait. Une histoire offre à ceux qui la lisent de pouvoir s’y identifier ou… s’y opposer. Mais au moins, de ressentir une émotion. Parce que l’émotion reste au menu : on n’a pas dit que votre écriture web devait ressembler à… un syllabus de la formation en ingénieur civil des mines. Oups, humour ou moquerie ?

Besoin d’un coup de pouce pour appliquer les bonnes pratiques sur vos contenus ? Rien de tel qu’un calibrage éditorial. Trouver le ton approprié, rajouter la couche de subjectivité… plongez vous dans les fondamentaux de l’écriture web.

 

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