Le copy pour l’interface mérite aussi son guide de rédaction. Découvrez comment construire efficacement votre charte de rédaction UX.
Un rédacteur web n’est pas un rédacteur UX et vice versa. Alors que le travail du rédacteur web, c’est d’écrire des contenus de qualité et optimisés pour le web, celui du rédacteur UX, c’est de guider l’utilisateur au sein de l’interface et de rendre son expérience la plus fluide possible.
Les pratiques et les objectifs rédactionnels ne sont pas les mêmes, mais tous deux doivent incarner la voix de marque. Vous voyez où on veut en venir ? Une charte éditoriale dédiée (aussi) aux spécificités de l’écriture UX est donc in-dis-pen-sa-ble.
Une charte de rédaction UX en 5 F
Que doit contenir un guide rédactionnel pour l’expérience utilisateur ? La spécialiste en écriture UX, Merav Levkowitz, propose d’articuler les lignes directrices autour de 5 mots en F (en anglais). Objectif : définir les règles spécifiques à la rédaction UX, tout en gardant la cohérence avec votre charte éditoriale web globale. On adhère totalement !
Le “Friendly”, la convivialité
Le copy UX doit être user-friendly, c’est-à-dire accessible et convivial. Attention, il ne s’agit pas de faire du drôle, du décalé ou de l’amical à tout crin et à tout prix. Comprenez plutôt que le langage doit être clair, simple et conversationnel. Dans votre charte de rédaction UX, précisez comment créer cette convivialité, en adéquation avec la voix de votre marque. Un copy peut être à la fois humain et formel, emphatique et professionnel, par exemple.
Le “Feel”, le ressenti
Quels sentiments susciter auprès de vos utilisateurs ? En écriture UX, vous devez activer votre marque et adopter le ton juste avec vos utilisateurs . Dans un environnement interactif, des choses positives, mais aussi négatives peuvent survenir. Des erreurs techniques comme des nouvelles contrariantes à annoncer. Comme pour la notion de convivialité, vous ne devez pas forcément aller dans le pathos, le sentimental. Votre charte de rédaction UX doit montrer comment établir une relation bienveillante et de confiance, en mobilisant les mots adaptés pour que vos utilisateurs se sentent compris et pris en considération.
Le “Fonctionnel”
Si vos contenus UX ne disent pas clairement à l’utilisateur ce qu’il doit faire, pourquoi et comment le faire, alors ils ne servent à rien. Ou pire, ils vous desservent. Dans votre charte rédactionnelle pour l’UX, définissez les règles pour écrire utile, avec des messages explicites, rédigés en forme active, avec des verbes parlants. Invitez vos rédacteurs UX à être explicatifs, sans être verbeux. Sensibilisez-les à la nécessité d’adopter une posture d’aide et de facilitation.
Le “Flow”, l’écriture en flux
L’écriture UX consiste rarement à écrire du contenu pour un seul écran autonome. Votre utilisateur s’engage plutôt dans un flux, où les messages doivent entrer en résonance les uns avec les autres et assurer la fluidité de leur parcours. Attirez l’attention sur ce point dans votre guide rédactionnel : un copy UX de qualité fait avancer les choses, propose des solutions à toutes les étapes.
Le “Formatage”
Chaque espace, chaque pixel est compté en écriture UX. Ce qui rapproche l’exercice rédactionnel de l’art de tailler des diamants. La question du formatage et du calibrage éditorial est donc fondamentale. Cela inclut dans votre charte de rédaction UX : les choix terminologiques, la structuration des messages, les conventions typographiques, la longueur des phrases, l’ordre des mots.
Enfin, une fois rédigée, n’oubliez pas de diffuser (et même de publier) votre guide de rédaction UX. Partagez votre charte rédactionnelle avec l’ensemble des parties prenantes, faites en sorte qu’elle soit facile à consulter et à utiliser.
Vous avez un projet de calibrage ou de rédaction de copy UX ? Vous lancez une application, une plateforme de services ? Sollicitez-nous pour formaliser votre processus de production de contenu.
1 Commentaire
Laurence
Merci pour ce partage de bons procédés. Sacré bon guide !